L'origami
L’origami est, comme son nom l’indique (oru = plier et kami = papier), l’art du pliage de papier. Cet art consiste, dans sa version la plus traditionnelle, à transformer un carré de papier en une forme plus ou moins complexe représentant un animal, un végétal ou bien de simples formes géométriques, etc… L’origami prendrait son origine au Japon, où elle est appelée jiezhi, au XVIIIème siècle, avec la boîte de Pandore, ou Tamatebako, tirée d’un conte folklorique japonais, l’Urashima-Taro. (La boîte de Pandore est, selon la légende, une boîte renfermant tous les maux de l’humanité tels que la folie, la maladie, le vice ou encore la tromperie, offerte à Pandore par Zeus. Cédant à la curiosité, Pandore l’ouvre et les maux se dispersent.)
Un historien de l’origami a réussi, en 1993, à recréer ce modèle :
L’origami trouve ensuite sa plus ancienne utilisation religieuse avec le Katashiro, qui consiste en la représentation d’une divinité :
L’origami servait également à décorer les tables et notamment les cruches de saké lors des grandes cérémonies.
Depuis, l’origami s’est modernisée et s’est étendue au-delà des frontières nippones. On doit en partie cette démocratisation de l’art au japonais Akira Yoshizawa, un créateur prolifique aux techniques innovantes : le pliage humide, permettant à l’œuvre de mieux conserver sa forme une fois sèche :
mais aussi le kusudama, ou origami modulaire, qui consiste à assembler plusieurs pièces d’origami afin de former un tout sphérique très décoratif :
En 1978, Le Mouvement Français des plieurs de papier est né, démontrant que l’origami a bel et bien passé les frontières du Japon.
Le modèle le plus courant et traditionnel est celui de la grue
C’est un animal important pour les japonais, d’ailleurs un satellite porte son nom (Tsuru, en japonais)
Une légende nippone dit que « Quiconque plie mille
grues de papier verra son vœu exaucé ». Autour de cette légende, des faits
réels, ceux de la jeune Sadako Sasaki. Cette jeune japonaise fut, enfant,
exposée au rayonnement de la bombe atomique d’Hiroshima. Ayant entendu la
légende, elle décida de plier mille grues pour guérir de sa leucémie. Elle
mourut à l’âge de 12 ans, après avoir plié 644 grues. Ses camarades de classe
plièrent les 356 restantes et Sadako fut enterrée avec la guirlande aux mille
grues. Une statue de Sadako fut érigée dans le parc de la paix d’Hiroshima, la
représentant les mains ouvertes avec un vol de grues de papier au bout des
doigts.
Depuis, la tradition veut que l’on plie mille grue de papier pour un proche malade.
L’origami est un art ne nécessitant que très peu de matériel, puisqu’une feuille, la plupart du temps de forme carrée, suffit à la réalisation des formes les plus complexes. En revanche, patience et minutie sont fortement recommandées ! L’origami compte des techniques dites de base, car la plupart des modèles commencent de la même façon. Parmi ces bases, les plus courantes sont la base préliminaire, celle de la bombe à eau, celle du poisson, du moulin ou encore de la grenouille…
Les structures les plus complexes sont réalisés dans du « papier sandwich », un papier métallisé évitant l’usure prématurée que peut présenter un papier ordinaire à force de pliages.
Outre le Kusudama et le wet folding (pliage humide), les techniques dérivées de l’origami sont nombreuses. C’est le cas de l’aerogamie, qui consiste en des pliages ayant un rapport avec l’aérodynamique, comme les avions, les bateaux etc…
Pour aller plus loin
Débuter en origamie
La grue traditionelle
Modèles simples
De nombreux modèles élaborés
Nombreux modèles par niveau et par ordre alphabétique
Un forum très complet pour se rincer l'oeil
--------------------
Un grand merci à sandee pour ses nombreux liens,
source pour l'article: Wikipédia
J'espère que l'article vous conviendra, sinon je complèterai!
Fée Néantize