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21 août 2007

L'AIGUILLE EN FETE SOUS LE SIGNE DU JAPON

copier collé d'un mail reçu..


Le Japon ça ne s'improvise pas, ça se mijote, ça se désire, ça se mérite… Nous, à L'Aiguille en Fête, il y a longtemps qu'on y pense ! En fait, tout a débuté en 2003, huit mois avant la première édition du salon.

A l'époque, nous recherchions des thèmes d'exposition et plus encore des artistes susceptibles d'apporter un grand coup d'air frai dans les cimaises du salon… C'est alors que Marie-Noelle Bayard, créatrice atypique - ce qui est un pléonasme – nous suggéra d'aller rendre visite à Fanny Viollet.

Ce qui fut dit, fut fait…Elle nous ouvrit ses cartons, dévoila ses trésors, raconta ses passions.

Et c'est ainsi, au détour d'une anecdote, qu'elle nous révéla son Japon ou plutôt sa « Correspondance textile » avec la grande artiste japonaise Yukiko Ogura… Elle nous fascina et nous fit comprendre dans le même temps, que si un jour nous souhaitions découvrir le pays du Soleil Levant et ses artistes, cela ne se ferait pas en un instant…

Elle nous indiqua sans nous le dire, que tout se méritait, qu'il fallait du temps et donner des gages de persévérance…


De Paris à Bruxelles, tous les chemins mènent au Japon !

Janvier 2007, Fanny nous invite à Bruxelles à la Biennale de la dentelle…
Une surprise nous y attend ! Et quelle surprise, la reine Fabiola lui remettant un prix spécial, oui, bien sûr, mais plus émouvant encore, Yukiko Ogura elle-même, qu'elle souhaite nous présenter. Le contact est pris, rendez-vous est donné deux mois plus tard à L'aiguille en Fête…

Mars 2007, Yukiko Ogura en grande tenue, accompagnée de sa traductrice et de Fanny Viollet débarquent au salon !

Yukiko veut tout voir, tout comprendre… Elle se passionne pour les techniques, caresse les soies, soupèse les tissus du regard, observe, discute…

- Et si l'an prochain vous veniez au salon ?

La traductrice relance… elle nous regarde, surprise, un peu inquiète… et surtout terriblement tentée… Mais a-t-elle bien compris ? C'est elle qui insiste…

- Oui, mais comment ? En visiteuse ou bien…
Nous n'osons pas, tout cela n'est-il pas un peu rapide ? Puis, à force de regards interrogateurs, nous finissons par lâcher :

- Non, en exposante ! En professeur ! En véritable ambassadrice textile du Pays du Soleil Levant à Paris !

L'idée était lancée !

Bien évidemment, Yukiko ne viendrait pas seule, il faudrait qu'elle amène ses amies créatrices dans ses bagages… Oui, mais voilà, qui et comment faire ? Et d'un seul coup le Japon reprit sa place sur la mappemonde : loin, très loin de la France, de l'autre côté de la planète…

D'un seul coup, tout se mit en place, il fallait que l'un d'entre nous parte au bout du monde avec pour mission : rapporter dans ses filets des trésors qui nous feraient rêver lors de la prochaine Aiguille en Fête.

Vanessa fut la veinarde chargée de la mission… Avec elle, celle-là même qui avait initié notre rêve : Fanny Viollet et Lara, meilleure amie de notre « envoyée très spéciale »…


Tokyo ! La vie s'emballe... Tout va vite, très vite !

Voici le récit de notre aventurière :

« Notre programme est très chargé, nous devons rencontrer un maximum de personnes en un minimum de temps et visiter le Hobby show de Tokyo (salon de loisirs créatifs) : 900 stands, 22 000 m², 100 000 visiteurs ! L'objectif que nous nous sommes fixés pour ce voyage est clair : organiser un AEF spécial japon !


ARRIVEE ET 1ER JOUR

Après 12 heures de vol, nous débarquons au Pays du Soleil Levant à 8 heures du matin... Pour nous, il est 1 h du matin et nous ne sommes pas très fraîches...

Avant de prendre la navette qui nous emmènera vers le centre de Tokyo, premiers contacts avec le Japon et les Japonais : retrait argent, location de portables, achat des billets de car. Au milieu de toute cette agitation : une seule chose est très claire, les Japonais ne parlent que japonais !


Une journée sous le signe du soleil levant...

Avant de profiter de notre première journée, nous faisons un petit détour par La Galerie Y pour aller saluer Yukiko Ogura. (http://www.galerie-y.com/shop-ba/s-003.html)

C'est grâce à elle que je vais pouvoir rencontrer des artistes et des sociétés dans le domaine de l'art textile japonais. C'est en quelque sorte LA clé pour découvrir ce domaine dans les meilleures conditions.

LA GALERIE Y est une boutique atelier débordant de rubans Mokuba et de créations et autres kits de Yukiko Ogura. Dans un coin de la boutique, six Japonaises suivent un cours de broderie au ruban.

Fanny est entourée par une nuée de brodeuses japonaises

Les retrouvailles entre Fanny et Yukiko sont une fête et bientôt toute la boutique atelier est là pour saluer Fannysan ; il faut savoir que les livres de Fanny Viollet sont en vente chez Yukiko et qu'une expo de la correspondance textile que fanny et Yukiko ont entretenue pendant 20 ans, a été organisée en août dernier à Tokyo, c'est donc loin d'être une inconnue.

Après une petite séance de signatures improvisée par Fanny, nous partons à l'assaut de Tokyo, ou tout au moins de notre quartier (Ginza). Pour reprendre nos esprits premier stop au café du coin (on est Parisien ou on ne l'est pas !) qui deviendra « notre » café, le « Veloce » . après avoir étudié la vitrine de fausses pâtisseries en résine, je me décide pour un thé vert (je ne quitterai d'ailleurs plus ma bouteille de thé vert du séjour !).

Après une très brève étude de notre carte, en japonais, nous décidons de suivre Fanny vers Itoya, le grand magasin dédié à la papeterie (9 étages !), dans lequel elle avait organisé son expo en août dernier. Quelques grands magasins plus tard et après un curieux dîner à base d'algues et de nouilles, nous rentrons nous coucher à 20h !


Tokyo Big Sight, l'espace salon où il faut être !

Yukiko nous rejoint et nous filons pour le Hobby Show en métro. Le salon se déroule au Tokyo Big Sight, un lieu d'exposition assez impressionnant situé au bord de la mer.

Yukiko expose avec sa Galerie Y pour présenter son livre sur sa technique de broderie richelieu revue et corrigée et sa fille Mico Ogura également créatrice textile (ravissants kits de couture et auteur de plusieurs livres) expose à côté d'elle(http://www.smiledsweetly.com/main.html - en japonais ). Nous nous rendons vers leur stands, notre point de rendez-vous.



En chemin, nous nous arrêtons chez Clover pour saluer son Président, Monsieur Tomiji Okada, qui préside également aux destinées du Hobby Show. Simple échange de carte de visite mais, paraît-il, très significatif pour eux. Nous retrouvons ensuite Yumiko et Midori, nos interprètes.


La visite du Hobby Show peut enfin commencer ! Partout, des « workshops » ! Pas un stand sans démonstration ou sans atelier ! On a envie de tout essayer tellement on trouve de techniques différentes de chez nous : des aiguilles à tricoter et à crocheter à deux trous, du tressage de tissus pour fabriquer ses propres sandales, des tissus aux motifs étonnants pour confectionner sacs, chapeaux, vêtements (la couture est omniprésente),


des stands d'essayage de kimonos, du tricot avec les doigts (pour fabriquer des éponges de cuisine très efficaces, paraît-il, pour récurer !), des pâtisserie en feutrine (on en mangerait), de la broderie sur grille de plastique, des bagues textiles sublimes, tout pour faire ses boutons soi-même, des espaces machine à coudre transformés en fourmilière.


On ne peut pas toujours acheter (ce qui est frustrant pour les Françaises que nous sommes) car le premier jour est plutôt professionnel (sans être fermé au public) et le week-end plus grand public.




Ensuite retour à l'hôtel, 10 minutes pour se changer, et nous voilà reparties pour une séance de théâtre Kabuki, théâtre traditionnel japonais, durée : 4 heures ! Avec deux entractes : l'un pour du shopping d'objets japonais et le deuxième pour un dîner traditionnel dans l'enceinte du théâtre. Magnifique.


TROISIEME JOUR
Notre journée la plus chargée !
10h30 - Nous avons rendez-vous chez Seiko Ando, artiste peintre sur tissu... Ayant entendu dire qu'il est très rare d'être invité chez un Japonais... j'étais très curieuse de cette visite. Seiko Ando nous reçoit de la manièrela plus traditionnelle : thé vert, petits gateaux secs en cadeau... Des centaines d'années de rites immuables nous contemplent ! Un ange passe, vétu d'un kimono.
Seiko utilise une technique que l'on appelle le Nunoe qui offre un spectacle de couleur étonnant. Toutes ses réalisations sont à base de tissus de kimonos anciens ou de dentelles anciennes. Ses poissons sont magiques et ses fleurs sentent bons ! Nous ne pouvons pas rester trop longtemps malheureusement car notre prochain rendez-vous nous attend.





Les secrets de la broderie soie et or...

Nous retrouvons pour déjeuner madame Mitsuko Arita, spécialiste de la broderie traditionnelle japonaise main. Elle nous sort des trésors de broderie destinés principalement au kimono et à l'Obi traditionnels. Nous découvrons les grâces de la broderie soie et or et la technique du Nihon Shisyu.




Nous filons ensuite à la galerie Y où nous attend Kimoto Yasuko qui vient de Hakodate, au nord du Japon et qui pratique la technique du kumihimo : la ganse japonaise. Cette technique initialement utilisée pour faire les ceintures de kimono est maintenant déclinée pour des utilisations diverses : colliers et bracelets, breloques, ceintures…
Nous rencontrons également madame Manome, reine devant l'éternel des kimonos brodés machine qui laissent Fanny Viollet rêveuse.



Après cette journée riche en rencontres et qui nous en a mis plein les yeux, nous filons vers le quartier « branché » de shimokitazawa où nous allons découvrir pourquoi les Japonais sont les rois du poisson cuisiné ! Ce qu'ils en font est absolument hallucinant !


QUATRIEME JOUR
Journée culturelle ! Rendez-vous comme tous les matins dans le hall d'entrée de l'hotel avec Yukiko avant de nous rendre en métro (moyen de transport systématiquement utilisé) dans le quartier de Ueno au Musée d'art de Tokyo pour rencontrer Fumiko Ozaki. Elle nous fait découvrir la technique de broderie Rozashi qui ressemble presque à du tissage. Sa mère, Katsuko Kunimitu, est une des grandes créatrices de cette technique.



Puis en route vers Kitasenjyu, après nous être arrêtées dans une boutique à 100 yens ! Où tout coûte environ 60 centimes d'euros, autant dire un passage obligé pour le shopping. Il n'y en a pas beaucoup; aussi, lorsque l'on trouve une de ces boutiques, on y reste !

A Kitasenjyu nous visitons l'exposition des élèves d'Hisako Kamata au 9ème étage d'un grand magasin ! Nous y découvrons la broderie Kogin qui présente des dessins très graphiques souvent dans les gris. Cette incroyable technique était utilisée à l'époque en hiver sous les kimonos. On a pu admirer des exemples de Kogin lors de l'exposition organisée l'année dernière à Vichy ‘Kimono Indigo' sur les vêtements de travail japonais. Madame Kamata utilise du fil dmc et l'envers de ses créations est aussi beau que l'endroit.

Enfin une après-midi libre qui nous permet de faire du shopping au BHV-Leroy Merlin japonais Tokyu hands et dans LA mercerie Okadaya où –pour peu que l'on se laisse aller- on peut faire des folies !



DERNIER JOUR
Nous commençons notre journée en nous levant à 4h du matin pour nous rendre au marché aux poissons de Tsukiji et assister à la vente aux enchères des thons. Un événement qui se mérite ! Le spectacle des étalages de poissons est extraordinaire.
Après un bon plateau de sashimis à 7 heures pour le petit déjeuner, nous voilà prêtes à attaquer notre journée.

9h30, rendez-vous dans les locaux de l'Association Japonaise de Furoshiki, ce carré de tissu que les Japonais utilisent pour envelopper et transporter des objets. Chaque carré a une mesure bien précise par rapport à l'objet que l'on souhaite empaqueter. Les motifs sont magnifiques et d'un usage écologique.

Nous nous rendons ensuite dans le quartier hype de Daikanyama pour voir une des boutiques Kamawanu, une chaîne de magasins de tenugui (il y en a quatre à Tokyo), ce sont ces fameuses serviettes en coton que les Japonais utilisent pour tout : foulard, mouchoirs, serviettes, bandeau (les ouvriers les portent toujours) ; il y a de véritables collection de tenugui et des dessins de tissus créés spécialement à cet effet.


Encore une après-midi dont nous profitons pour visiter un temple Asakusa et emprunter l'allée la plus touristique de Tokyo croulant sous les boutiques à touristes, vendant kimonos, breloques et figurines de divinités. Etourdissant… Nous avons tout de même fini par acheter les fameuses bottes en tissu à deux doigts.

Comble de la chance, nous croisons dans la rue deux sumotori, ces véritables dieux vivants. Signe du ciel ? Porte-bonheur ? Dernière image en tout cas avant de reprendre la voie céleste qui nous ramène à Paris...

23/06/2007

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Commentaires
L
Magnifique ce reportage ! Merci<br /> LIZAGRECE
J
Broderies de rêve et voyage de rêve.<br /> L'exposition, l'aiguille en fête était fabuleuse.<br /> Madame Viollet, je n'avais pas réalisé que c'était vous, qui étiez là pour présenter la "correspondance textile". <br /> Je m'en veux de ne pas vous avoir exprimé mon admiration.<br /> Mes salutations amicales à la gentille Yukiko Ogura. J'ai ,chez moi, un merveilleux petit ours, habillé comme un prince. Son kimono est une oeuvre d'art que je chéris.<br /> Je suis très fière de posséder cet objet précieux, oeuvre d'une si grande artiste. j'ai envie d'en savoir davantage sur le japon, en particulier sur les arts japonais.<br /> Bien cordialement.<br /> J'espère que j'aurai des nouvelles par internet interposé, ou par livre et que l'on pourra admirer d'autres oeuvres.<br /> Josiane, la passionnée de la broderie et des ours.
V
et les poches vide!! et des vetement jetable;)
S
lol violaine : qu'une seule valise vide? T'es raisonnable comme fille! ^^
V
si j'y vais il me faut :<br /> 1- une valise vide<br /> 2- 3 à 4semaines minimum!!
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